Réchauffement climatique : faut-il repeindre ses murs en blanc ?

Une peinture pour blanchir les nuages

L’université de Purdue aux Etats-Unis est notamment connue pour avoir vu passer en ses murs l’astronaute Neil Armstrong et le prix Nobel de physique, Edward Purcell. Plus récemment, ses chercheurs ont mis au point une peinture blanche qui serait la plus blanche du monde, capable de renvoyer 98,1 % de la lumière du soleil. Une peinture qui serait donc plus puissante que les climatiseurs pour rafraîchir l’intérieur des bâtiments.

+1,8

Entre la période 1850-1900 et l’année 2019, la température mondiale a augmenté de +1,1°C. En France, cette hausse s’établit à +1,8 °C sur la même période.

Cette idée fait suite à des recherches menées auparavant à l’université de Purdue et à l’université de Washington. Les universitaires avaient, en effet, découvert qu’il était possible de blanchir les nuages grâce aux peintures des bâtiments et ainsi de créer un procédé frigorifique capable de réduire la température de la Terre. Une aubaine alors que la question du réchauffement climatique est au cœur de toutes les préoccupations.

Pour rappel, les Américains sont nombreux à utiliser des climatiseurs privés. Ceux-ci seraient d’ailleurs responsables de 6 % de la consommation électrique globale des USA. La peinture blanche pour réduire la température des bâtiments est déjà utilisée dans des états comme à New-York où le toit de certains hôpitaux ont été repeint en blanc. C’est également le cas de trois supermarchés Walmart sur quatre.

Des PME françaises au secours du réchauffement climatique

Cette idée a fait du chemin, en atteste le développement d’une PME toulousaine du nom de Solar-Paint. Selon son dirigeant, Michel Rouault, le procédé était déjà utilisé durant l’antiquité, les Grecs recouvrant leurs maisons de chaux blanche.

Depuis le début de l’année, la société commercialise Solarcoat, une peinture blanche biosourcée qui, appliquée sur le toit des bâtiments commerciaux et industriels, serait capable de faire baisser la chaleur à l’intérieur. Cette peinture reflète 92 % de la lumière du soleil et pourrait donc réduire la température intérieure de 5 degrés en moyenne, soit une baisse d’environ 15 % de la consommation d’énergie.

À Orléans, la société Covalba propose un produit similaire nommé Cool Roof. La promesse est d’accompagner les professionnels tels que les pharmacies, les centres commerciaux ou les entreprises agroalimentaires pour maintenir des températures fraîches dans les bâtiments et les aider à respecter la chaîne du froid, en particulier durant l’été.

Mais qu’en est-il pour les logements des particuliers ? Selon Michel Rouault, il est possible de repeindre en blanc le toit plat d’une maison, mais cela est plus compliqué lorsqu’il y a une pente ou des tuiles. Pour rappel, l’université de Berkeley en Californie, analysait toutefois en 2019 que s’il est possible de faire baisser la température en été avec un tel procédé, la toiture ne peut pas absorber l’énergie du soleil ce qui conduit à une hausse du chauffage l’hiver.

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