La hausse des taxes foncières a rapporté 10 % de plus en 2023

32 milliards € de taxes foncières

Alors que les impôts locaux ont fortement augmenté en 2023 dans de nombreuses villes, le résultat vient d’être révélé par la DGFiP. Le montant total des taxes foncières sur le bâti foncier l’année dernière a donc rapporté 32 milliards €. Un record, puisque les chiffres de 2022 atteignaient les 29 milliards. Des recettes équivalentes à 40 % de ce que rapporte l’impôt sur le revenu à l’Etat en moyenne.

32 %

Le montant total des taxes foncières en France en 2023.

Une hausse de 10,3 % entre 2022 et 2023 et près de 3 milliards € supplémentaires. Si l’on cumule les impôts payés par l’ensemble des contribuables français, les taxes foncières représentent l’augmentation de recettes la plus importante de 2023. Une bonne nouvelle pour les communes et départements concernés, puisqu’elle vient compenser en partie la baisse des revenus générés par les frais de notaire (soit les droits de mutation). En 2023, ces derniers ont en effet rapporté presque 5 milliards € de moins que l’année précédente, en raison de la baisse du nombre de ventes immobilières.

Une hausse de 22 % en 5 ans

Avec un montant moyen de taxe foncière à payer s’élevant à 1 034 € par contribuable, le Fisc a enregistré en 2023 une augmentation de 22,5 % en 5 ans. Cela correspond globalement à une augmentation de 200 € par an. Si la tendance depuis 2018 est à la hausse constante, c’est cependant la première fois qu’elle atteint ce seuil.

À titre de comparaison, sur la même période, l’inflation représente environ 14 % : une moyenne nettement inférieure à l’augmentation des taxes foncières. En 2022, le montant d’imposition moyen s’élevait à 943 € par contribuable propriétaire. Les taxes foncières sur le foncier bâti sont donc en 2023 les impôts ayant généré la hausse de recettes la plus importante entre 2022 et 2023.

10 % des propriétaires augmentent la moyenne

Si la moyenne s’élève à 1 034 € par contribuable, le montant reste toutefois à relativiser. En effet, parmi les propriétaires devant s’acquitter des taxes foncières, 70 % n’ont qu’un logement. 10 % d’entre eux en revanche sont multipropriétaires : ils possèdent au moins 3 logements, et sont donc concernés par la taxe d’habitation. En effet, bien que celle-ci ait été supprimée pour les résidences principales, elle s’applique toujours aux résidences secondaires.

De fait, les chiffres sont bien différents entre le propriétaire d’un logement et le multipropriétaire. Pour le premier, la taxe foncière moyenne tourne autour de 679 €, tandis que les propriétaires d’au moins 3 logements payent en moyenne 3 889 € de taxe foncière. Un écart significatif qui explique une moyenne globale un peu biaisée.