DPE : 3 solutions pour l’améliorer sans faire de gros travaux

1/ Demander un nouveau diagnostic

Beaucoup trop contraignant, le Diagnostic de performance énergétique (DPE) a mis plus d’un logement sur le carreau. Après avoir déclaré la guerre aux locations énergivores, il est parvenu malgré lui à chambouler le marché immobilier, en contraignant un grand nombre de bailleurs à se séparer de leur bien. Faute de moyens pour rénover leur passoire thermique, ces propriétaires dont le logement affichait une note G ou E, ont fait le choix de vendre plutôt que de rénover pour pouvoir continuer à louer leur bien. Après un constat déplorable sur le nombre de petites surfaces pénalisées par la sévérité du DPE, un assouplissement de la loi en vigueur leur avait offert un bol d’air frais en juillet dernier.

Depuis cet été, les étiquettes du DPE sont modifiées en faveur des superficies inférieures à 40 m². Pas moins de 140 000 logements en France seraient concernés par cet assouplissement. Comment ? En demandant un nouvel audit de DPE sur le site gouvernemental dédié. Une attestation pour les logements de moins de 40 m² est téléchargeable dès la page d’accueil pour demander directement une réévaluation du DPE pour un bien de petite taille. Grâce à cette révision du diagnostic de performance énergétique, les chiffres concernant le nombre de passoires thermiques en France à nettement baissé depuis sa mise en place en juillet dernier. C’est pourquoi il ne faut pas hésiter à demander une nouvelle étiquette énergétique pour faire baisser la note de son DPE gratuitement.

2/ Indiquer l’année de construction du logement

Peu de propriétaires le savent, mais certains oublis peuvent sanctionner la note de leur DPE. C’est le cas entre autres pour l’année de construction du logement. Cette information, lorsqu’elle est correctement renseignée lors du diagnostic, peut jouer en faveur de la note du DPE. En effet, les normes de construction ont évolué au fil des ans, améliorant la qualité de vie des logements. Si cette information est inconnue du propriétaire, celui-ci peut se rapprocher de sa mairie de quartier ou demander directement à son diagnostiqueur de s’en charger. Dans le dernier cas, celui-ci facturera probablement ce service, augmentant le prix du diagnostic énergétique.

D’autres éléments peuvent aider à améliorer la note d’un DPE gratuitement. Si des travaux ont été réalisés comme le changement du double vitrage, l’isolation des murs ou encore le remplacement d’une chaudière, il est fortement conseillé de fournir les factures au diagnostiqueur. Dans le cas contraire, il risque d’utiliser des indicateurs par défauts. En disposant des références exactes des matériaux utilisés pour la réalisation des travaux, il pourra évaluer en détail la valeur de leur efficacité énergétique.

3/ Cibler les travaux à petit budget

Hormis les travaux de grande ampleur comme l’isolation par l’extérieur ou le remplacement d’un système de chauffage existant par l’installation d’une pompe à chaleur, des petits gestes peuvent faire progresser la note du DPE. Pour aguiller les propriétaires en ce sens, Effy, entreprise spécialisée dans les travaux de rénovation énergétique, accompagne les particuliers pour les aider à réussir leur projet. Leur site regorge de bons conseils pour gagner en performance énergétique jusqu’à 4 classes supérieures. Mais ils s’adressent également aux projets de rénovation plus modestes, permettant tout de même de grimper d’une note favorable dans le classement du DPE.

C’est le cas notamment du remplacement de chauffe-eau ancien par un modèle thermodynamique, permettant d’économiser jusqu’à 10 % d’électricité, rien que sur le poste de l’eau chaude. Un investissement relativement vite rentabilisé puisqu’il faut compter en moyenne 1 500 € pour l’installation de ce type d’appareil, sans y inclure les aides de l’État qui peuvent couvrir jusqu’à 1 200 € du montant. L’isolation des combles perdus est également un poste crucial et peu coûteux pour améliorer la note du DPE de son logement. Le prix d’une isolation des combles est évalué entre 20 € et 70 € du m² selon les matériaux isolants privilégiés et les tarifs pratiqués par les professionnels d’une ville à une autre. En revanche, le gain énergétique est quant à lui très attractif, puisqu’isoler ses combles perdus peut permettre de faire baisser la facture énergétique de 30 % !