Plus de DPE supérieur à D à partir de 2034
Est-il plus intéressant de vendre une passoire thermique en l’état ou d’y effectuer les travaux nécessaires dans le but de pouvoir continuer à la louer ? Si l’on en croit un sondage effectué par la Fédération Nationale de l’Immobilier (FNAIM) auprès de ses adhérents et des professionnels du secteur, plus d’un quart des propriétaires bailleurs (26 %) ont déjà tranché.
A partir du 1er janvier 2034, pour être conformes à la loi Climat et résilience, les logements du parc locatif privé devront tous disposer d’une étiquette énergétique comprise entre A et D.
Pour rappel, les logements qui consomment plus de 450 kilowattheures/m²/an seront interdits à la location à partir du 1er janvier 2023. Ils constituent une partie de la classe énergétique G et sont considérés comme les plus énergivores des passoires thermiques. Le reste de la classe G, la classe F puis la classe E, seront eux aussi visés par cette interdiction, respectivement à partir de 2025, 2028 et 2034.
Seul un bailleur sur trois envisage de rénover son logement
Selon la FNAIM, le durcissement de la réglementation en défaveur des passoires thermiques sera responsable de la disparition de quelque 250 000 logements du parc locatif privé. En effet, plus d’un propriétaire bailleur sur quatre envisage, en effet, de vendre son logement plutôt que de réaliser des travaux, 5 % souhaitent en récupérer la gestion locative et 6 % souhaitent se tourner vers de la location touristique. Dans les faits, seul un propriétaire bailleur sur trois pense réaliser les travaux nécessaires à une mise en conformité.
Plusieurs raisons expliquent ces décisions. Le coût des travaux d’abord. Si beaucoup ont recours au dispositif MaPrimeRenov’, le reste à charge peut rester dissuasif. En outre, pour en bénéficier, il faut obligatoirement faire appel à une entreprise ou à un artisan labellisé RGE (reconnu garant de l’environnement), ce qui exclut les rénovations faites directement par les particuliers, pourtant moins onéreuses. Pour les appartements situés en copropriétés, les autorisations de travaux doivent être obtenues par un vote dans le cadre d’une assemblée générale, ce qui peut impliquer des délais supplémentaires. Ajoutons à cela la présence d’un locataire dans le logement, l’indisponibilité de certains artisans et les difficultés pour s’approvisionner en matériaux.
Dans ce contexte, la FNAIM révèle d’ailleurs que 31 % des bailleurs sondés envisagent de continuer à louer leur bien en l’état, sans effectuer les rénovations nécessaires.
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